Payaso Andrés
Guardarraya
Le clown Andrés
C'était le livre des contes innombrables
C'étaient des blagues intouchables, à cause de leur dangerosité
On dit que tous ceux qui les ont entendues
N'ont jamais cessé de rire et maintenant tous sont morts
Dans le ciel au lieu d'étoiles il y avait des fruits
Les plus respectées étaient les putes
Et le plus macho un transsexuel
On raconte que les postes d'autorité
Étaient occupés par divers animaux d'une morale très élevée
C'est la planète du clown Andrés
Le scorpion était de nature
Les crapauds et les princesses étaient sa passion
Je sais qu'il voyageait dans un cochon courageux
On dit qu'il était un peu intransigeant
Et avec certaines personnes il n'avait pas de pudeur
Le clown avait beaucoup de connaissances mais
Seulement deux amis, sept doutes et une peur
Avec eux il parcourait la galaxie
Dans une main l'espoir et dans l'autre le cœur
(J'ai marché pendant de nombreuses années entre des trottoirs gris et des fantômes
J'ai demandé et demandé mais rien, personne ne m'entendait
Et en me voyant ils commençaient à courir
Ça les dérangeait que je sois nu
Que je rie aux éclats, que je pleure en criant
Ils s'inquiétaient de mes nerfs à fleur de peau et que je ne sache plus mentir)
C'est la planète du clown Andrés
Le scorpion était de nature
Les crapauds et les princesses étaient sa passion
Je sais qu'il voyageait dans un cochon courageux
On dit qu'il était un peu intransigeant
Et avec certaines personnes il n'avait pas de pudeur
Je sais qu'ils étaient deux, quatre, six
On dit que la juge était une palourde
Les cerises de chapas, on pouvait les manger
Quand l'après-midi il s'ennuie
Il va jouer dans les anneaux
Il doit voyager vers une autre planète
Saturne est là où ils jouent
S'il a froid il va sur Mercure
En regardant le soleil il reste muet
Il garde son cœur dans sa valise
Et continue à chercher le livre des contes innombrables