Urrun
Fermin Muguruza
Loin
Tout est loin
Devant la porte de ma maison
Sans aucune sensibilité
Laissant place à la fatalité
Jouons décembre
En l'an 98
Les États-Unis encore
Ont bombardé l'Irak
Et à Toulouse, la police
A tué un Maghrébin
Et à Madrid, les fachos
Ont tué Aitor Zabaleta, le Basque
Tout est loin
Devenus des spectateurs passifs
Kosovo, Congo, Sierra Leone
La guerre, un spectacle
Est devenue banale
Esclaves de la mondialisation
"Tout ce dont tu as besoin, c'est d'amour" au G-7
Les tueurs chantent
Tout ce dont tu as besoin
C'est censé être l'amour
Tout est loin...
Taché de sang
Mais attention dans les escaliers
On entend des pas
Adieu à l'immobilisme, je m'en vais
Tout est loin
Devant la porte de ma maison
Sans aucune sensibilité
Laissant place à la fatalité