Violadores Del Verso

Vers 1 : kase.o
Je ne tremble pas si je dois prendre un micro et vous foutre dans la merde jusqu'au cul, parfois je gagne juste en buvant un litre et en rentrant chez moi en demandant : "qui est le plus con ?" je suis un embrasseur de lampadaires, un pèlerin, mon ancienne copine m'a dit : "tu as l'air bien abîmé". maintenant je bois seul, les peines flottent dans le vin... demain sera un autre jour. (un autre jour pareil). ma chanson est triste comme une putain de ranchera, que celui qui est là-haut m'entende : mon corps ne tient plus et il n'y a pas de bière dans le frigo. je pense à baiser mon ours en peluche. ne regarde pas ! ou dégage d'ici si nécessaire. ne parie plus un putain de centime sur moi, merde. les larmes n'ont pas d'horaire, pourquoi vous venez, putes ? pourquoi vous venez ?
Mon cerveau est prêt, je suis agile comme une panthère, je dors avec un œil ouvert : j'ai des ennemis dehors. hey ! vous avez de meilleures façons de vous ridiculiser. pourquoi diable prendre un micro, bande de fils de pute ? dieu l'a voulu. je suis un expert, je n'improvise pas. je mourrai d'overdose si nécessaire, pour être une star. avertissement : si vous voyez mon empreinte et que ça sent le paradis...
C'est parce que j'y étais hier, mais Eva m'a viré. kase.o, prends des hormones.
À moi et à mes frères - quoi de neuf ! - que vous nous dévoriez. je suis le maître, chaque micro pèse un kilo. Saragosse, la jota : un grand plan !

Vers 2 : liriko
Technique démesurée au micro, le monde n'est pas un endroit sûr.
Technique démesurée au micro, le monde n'est pas un endroit sûr, pas du tout. je me déplace dans la rue sans caméra ni action, seul le diable maintient ma conversation. le gars les garde prisonniers, j'infecte les esprits avec ma fièvre, les mauvaises langues ne méritent pas de baisers. j'ai amené le rap de 2000, maintenant les types se ressemblent. quand l'ingéniosité devient trop petite, il ne suffit pas de faire des efforts, seul le talent crée le design.
Le summum définit mon opéra, je manie le micro, tu subis ma colère, je laisse les rimes bien faites satisfaites, car seuls les insatisfaits restent les petits amis de filles coincées. comprenez, que personne ne s'offense, ce ne sont que des métaphores pour ceux qui ne comprennent pas. ne prenez pas mon rap à la légère, loué comme Mahomet, seule l'arrogance dégage mon arôme. vivre comme un héros à chaque seconde, c'était difficile de naître pour sauver le monde. un gars avec un micro, c'est tout, je ne fais pas de solfège, je garde juste le ton à grosso modo.
Que contient Saragosse dans ses entrailles, quelque chose brûle en Espagne, le rap a déplacé des montagnes. il s'agit juste de naître avec le don, ce sont des violeurs, jamais un de plus dans la masse.

Vers 3 : sho-hai
Le pire de nous, c'est que je ne danse jamais, ça ne pourrait jamais être le meilleur de vous, même pas en rêve, les gens écoutent tout en se taisant quand je parle, improvisant ivre, parfois ça sort bien, le temps passe du passé au présent et nos plans s'améliorent, grossissent et culminent.
Même en sortant du rythme, je le fais aussi grand, fais gaffe quand je le cadre.
Quand dans les bars l'air est irrespirable, c'est notre tour, des hommes entrent avec du courage, je cherche le désespoir le week-end, je cherche à m'évader, que diable je cherche, aveugle en action, violeurs en action, comme il se doit, la prévision se réalise, ils ne déçoivent jamais, toujours en gardant le cap et dans mon rap, il n'y a rien de constructif, juste du blabla, aujourd'hui se lève un jour qui n'est pas peu, cette nuit j'étais poète de garde et j'ai eu une journée molle, je ne suce pas les culs, je les bousille, toi tu as soutenu les tiens et moi les miens et le reste tous.
Je vous souhaite le pire de mes maux à beaucoup d'entre vous, que vous souffriez le maximum avant de quitter ce monde, nous sommes des MC parmi les MC, je ne vois pas Dieu mais tout le monde me voit.