Espelho
Diogo Nogueira
Miroir
Né dans la banlieue, dans les meilleurs jours
Avec les vœux de la famille pour une vie heureuse
Marcher et piloter un oiseau d'acier
Je rêvais à la fin de la journée, fatigué de descendre
Avec les plus beaux uniformes de ce pays
Mon père avec une bague au doigt et un doigt sur la guitare
Souriait et semblait vraiment heureux
Ouais, belle vie
Ça fait combien de temps
Quelle bonheur !
Et quelle envie de jouer de la guitare pour de vrai
Et de faire des chansons comme celles que faisait mon père
Et de faire des chansons comme celles que faisait mon père
Et de faire des chansons comme celles que faisait mon père
Un jour de tristesse, il me manquait le vieux
Et je confesse qu'il me manque encore aujourd'hui
Je me suis blotti dans le ballon et j'ai pensé qu'un jour
Je serais un crack du foot en devenant un gars
Un jour, j'ai mal tiré et je me suis fait mal au doigt
Et sans le vieux pour me rassurer
C'était encore une envie qui est restée derrière
Ouais, vie à la con
Le temps passe, passe
Et moi, sans malice
Dans l'innocence d'un enfant si jeune
J'ai échangé de mal avec Dieu pour m'avoir pris mon père
Et en grandissant, je me suis élevé tout seul
Apprenant dans la rue, à l'école et à la maison
Un jour, je suis devenu le roi du coin
Dans tous les jeux, les bagarres, et les amours
Jusqu'à ce qu'un jour je doive abandonner l'école
Et travailler dans la rue pour tout soutenir
Sans m'en rendre compte, j'étais déjà adulte
Ouais, la vie s'envole
Le temps passe, passe
Ah, mais quelle nostalgie
Mais je sais que là-haut, le vieux est fier
Et qu'il est fier que son fils soit comme lui
Car on m'a embrassé la bouche et je suis devenu poète
Mais tellement habitué à l'adversité
J'ai peur qu'un jour le vers me blesse
Et ma plus grande peur, c'est que le miroir se brise