Mírenme

Regardez-moi, ouais, ouais, j'suis là, j'suis arrivé
Regardez-moi, l'attente est finie
Regardez-moi, je sais que je suis le meilleur
Regardez-moi, aimez-moi, touchez-moi, c'est moi, c'est moi

Que tout le monde regarde, qu'ils t'admirent et soupirent
Quand ils te voient passer, ils expirent
Ton désir est que ta silhouette élancée soit enviée et qu'on n'oublie pas
Quand ils s'endorment dans les bras de Morphée, c'est moche
C'est évident, ton cerveau est comme celui d'un microbe

Ton corps désire, l'aventure d'un autre jour, idiot
Si ta présence ne se remarque pas, c'est une autre défaite
Enfile ton Versace, la ceinture de Gucci, coiffe-toi bien
Mais la guenon, même habillée de soie, reste une guenon
Peu importe que tu sois habillée comme Al-Qaïda

C'est ce traumatisme qui te pousse à te montrer
Tu crois faire partie de ce que les autres rejettent
Que ton visage est de l'art, tu te sens comme un 29 février
Et tu n'es qu'une autre cendre dans le cendrier

Regardez-moi, ouais, ouais, j'suis là, j'suis arrivé
Regardez-moi, l'attente est finie
Regardez-moi, je sais que je suis le meilleur
Regardez-moi, aimez-moi, touchez-moi, c'est moi, c'est moi

Roi de la discothèque, dansant sans peur de te blesser un ménisque, ha!
À force de te regarder, tout le monde va devenir aveugle
Même l'obélisque s'agenouille et tu profites
Comme un fraudeur du fisc
Qu'est-ce que tu penses ? Que la fête se termine quand tu pars ?

Ta neurone est analphabète, idiote, branche-toi une autre amphétamine, imposteur
Pour arrêter de manger, perdre des kilos et te faire voir
Avec ta silhouette soignée, rigole d'un "nerd" par caprice
Et fais attention, que quelqu'un ne te jette pas un mauvais œil

Toujours en train de penser qu'on te filme avec une Fuji
Tu as l'air dur comme Marlon Brando et tu es mou comme du sushi
Ni le bouddhisme, ni l'islam, ta religion c'est le glam
Mais tu es un clone et ta vie est du pur spam

Regardez-moi, ouais, ouais, j'suis là, j'suis arrivé
Regardez-moi, l'attente est finie
Regardez-moi, je sais que je suis le meilleur
Regardez-moi, aimez-moi, touchez-moi, c'est moi, c'est moi

T'es le boursier d'un cours de débiles
Et tu as l'air d'un modèle "top", retouché par Photoshop
Et pour attirer l'attention, ton ringtone sonne
Et tu penses que Platon est un millionnaire
Cerveaux de dinosaure, comme les Rolling Stones

Ton moto fait du bruit et tu répares l'échappement
Comme ça, quand tu arrives, ça ressemble à un tremblement de terre
T'as une Honda et tu dis "c'est une Harley, comme la comète"
Il te manque du cuir, petit, tu fumes un joint et tu te sens Bob Marley

Tu vas chez le doc si un bouton apparaît sur ta face
Et ce que tu as plein de pus, c'est ton crâne
Bien qu'au fond, tu fais pitié, et personne ne te remarque
Comme Dorian Gray, l'apparence est ta loi, et même ton animal ne t'aime pas

Regardez-moi, ouais, ouais, j'suis là, j'suis arrivé
Regardez-moi, l'attente est finie
Regardez-moi, je sais que je suis le meilleur
Regardez-moi, aimez-moi, touchez-moi
C'est moi, c'est moi, c'est moi, c'est moi