La Silla Vacia
Chayito Valdez
La Chaise Vide
On regarde avec tristesse la chaise vide,
Vide à cause de ton mensonge et de ton infamie,
La ruine de ta vie, la nôtre et celle d'eux.
Parfois on me demande où tu es,
Et le fait de leur mentir me remplit d'effroi,
Je leur dis que tu es au ciel et que de là tu nous vois,
Que tu nous as beaucoup aimés et que tu étais un saint.
J'ai dû mentir pour ne pas les faire souffrir,
Et j'ai dû pleurer du sang de mon âme,
Je ne pouvais pas leur dire que tu étais capable,
D'abandonner pour une autre ton foyer et tes enfants.
Parlé :
Parfois on me demande si tu es au ciel,
Et je me mords les lèvres en disant que oui.
Pas le plus grand qui comprend déjà ton infamie
Et baisse les yeux sans me regarder en face ;
Il n'entre jamais dans ta chambre, ni ne crie ton nom
Et il aime s'isoler, loin, loin des gens.
Je vois la plus petite courir dans la maison,
Avec son sourire d'enfant et sa joie innocente,
Puis elle s'arrête, t'embrasse et te serre,
Bien qu'elle ne caresse que... La chaise vide.
J'ai dû mentir pour ne pas les faire souffrir,
Et j'ai dû pleurer du sang de mon âme,
Je ne pouvais pas leur dire que tu étais capable,
D'abandonner pour une autre ton foyer et tes enfants.