Fortune plango vulnera
Carmina Burana
100%
Je pleure les blessures du destin
Je pleure les blessures du destin
avec des yeux larmoyants
car mes dons se font
voler par un rebelle.
C'est vrai, ce qu'on lit,
avec des cheveux en désordre,
mais souvent il suit
l'occasion qui s'efface.
Sur le trône de la Fortune
je siégeais élevé,
couronné de la fleur
variée de la prospérité ;
tout ce dont j'ai fleuri
heureux et comblé,
maintenant je suis tombé
privé de ma gloire.
La roue de la Fortune tourne :
je descends diminué ;
un autre est élevé
bien trop exalté.
Le roi est assis au sommet,
qu'il se méfie de sa chute !
Car sous l'axe, on lit
la reine Hécube.