Rencor Ala Vida
Canserbero
Rancœur envers la vie
C'est ce sentiment étrange que je ressens, que je garde et que j'ai
Comme dans un petit cœur, une haine si immense, je pense et je pense
Je me calme et je recommence à me sentir tendu, et même si j'essaie, je ne le surmonte pas
Ça ne me laisse pas voir clairement ni entendre la bonté
Encore moins parler tranquillement
C'est de la haine et du mépris qui me rendent aveugle
Qui me rend fort, cette maudite voix qui me dit à l'oreille que je peux
Ça brûle comme le feu, ça me rend plus froid que la glace
Ça brouille toujours mon ciel et tâche mon sol
J'aimerais goûter le sang comme du miel de tous ceux qui contribuent
À injecter cette haine dans ma peau, et s'il y a un Dieu là-haut, je lui demande une longue vie
À tous mes ennemis qui m'ont craché dessus pour qu'ils meurent de rage
Quand ils me verront au sommet, se noyant dans leur vomi plein de mensonges
J'ai tant de sentiments comme un iceberg, tant
D'envies de vivre comme un suicidaire, peut-être que les fous sont
Plus sains d'esprit que moi, car c'est de la rancœur que je ressens envers la vie
La rancœur est le monde où je vis
Elle me nourrit, me donne des vêtements et même l'air que je respire
Parfois je confonds si je suis éveillé ou endormi
Parce que je ne perds pas de temps à rêver de ce que je n'ai pas accompli
Je l'entends à mon oreille me parlant avec une voix d'enfant
Subtilement elle m'humilie, se moque, agit comme une plaque de cuisson
Qui fait bouillir mon sang, désireux d'être versé
Et circulé par un cœur où il n'y a rien
Seulement de l'ardeur, de la rancœur, du mépris, de la haine, des ombres, c'est facile
Celui qui n'est pas avec moi est contre moi
Cendres de cigarettes, oreillers frappés, larmes versées
De la colère, ce sont ses œuvres
La rancœur vit en moi comme le soleil à midi, comme lui
Le temps sur l'horloge, comme l'arôme dans la fleur
Comme le vice que tu sais qui te tue mais que tu ne lâches pas, ça sonne
Dans ma tête comme le bruit de la pluie sur les tuiles
Ça te complexe, ça te manipule, ça t'utilise
Parfois c'est tellement que je le cache avec un sourire
Elle t'étouffe, te rend fou, et quand tu penses que la haine s'arrête, elle caresse doucement
Et recommence
J'ai tant de sentiments comme un iceberg, tant
D'envies de vivre comme un suicidaire, peut-être que les fous sont plus sains d'esprit que moi
Car c'est de la rancœur que je ressens envers la vie