La Vara de Los Chanales
Camarón de La Isla
La Canne des Chalanes
La canne des chalanes (bulerías)
Ce que je veux me coûte
Trois ans de maladie
Et trois ans de convalescence
C'était un après-midi d'avril
Quand l'aube pointait déjà
Fleurissant les jardins
Des fleurs que Dieu gardait
J'ai vu sortir ton mouchoir
J'ai vu comment tu le brodais
Avec une pierre à feu
Je me suis fait un candélabre
Pour pouvoir m'éclairer
Parce que je ne veux plus de lumière
Je vis dans l'obscurité
Je suis les étoiles
Une à une dans le ciel
Entre rouges et jaunes
Sous la lumière du silence
Une nuit si froide
Et sombre comme du velours
Quand elle a mis pour mantille
Sa chevelure noire
Elle s'est écrasée contre la mienne
Sa bouche me donnant des baisers
Et elle a même pleuré de joie
Après cent ans mort
Et avec la terre sur le visage
Si j'entendais, ma petite, ton appel
Je ressusciterais à nouveau
Avec la lime et le citron
Tu vas rester célibataire
Quelle tristesse et quelle douleur
Tu n'as personne qui t'aime
Quelle tristesse et quelle douleur
Un gitano est venu à ma porte
Et il a emporté mon cœur
La canne des chalanes
C'était une petite canne bien rythmée
Qui va par les lieux
À la recherche des belles filles
Nuit de quatre lunes
Et un seul arbre
Au bout d'une aiguille
Mon amour danse
Et au bord
Au bord d'une rivière
Je m'en vais seul
Et je commence à ramasser des brindilles
Tôt le matin
Je me mets à faire mon panier
Viens avec moi chez moi
Qui est au bord d'une rivière
Et entre les brindilles et les roseaux
Naissent des rosiers sauvages
Prends la veste
Et donne-moi le pantalon