Tirititando de frio
Camarón de La Isla
Tremblant de froid
Tremble, tremble, tremble,
tremble de froid, tremblant de froid,
quatre gitans passent le long
d'un ruisseau, tremble, tremble, tremblant de froid,
lune qui brille sur les mers, les mers sombres,
là, lune, tu n'es pas fatiguée de tourner autour du vieux monde,
là, lune, reste avec moi et ne t'en va pas,
car on dit que parfois on veille à l'aube,
on veille à l'aube, chante par buleria,
là, ça ne valait pas le coup, personne ne le dira dans la vie,
une croix sur l'épaule que je désire, ma chérie, en or et en ivoire,
on a laissé de l'or et de l'ivoire, laisse-moi mourir
car sans elle je ne peux pas vivre, ne me chante plus cigale,
ça ne me fait plus de son, car j'ai une peine dans l'âme,
comme un poignard qui me transperce, sachant que quand
je chante, en soupirant, va ma chance, sous l'ombre d'un arbre
et au rythme de ma guitare, je chante joyeusement ce guapando
parce que la vie s'achève et je ne veux pas mourir en rêvant
comme meurt la cigale, la vie, la vie, la vie est...
là, un contretemps, la vie, la vie est...