Sin Coro

On est dans le pétrin
je vais balancer à tout le monde
je suis prêt à frapper n'importe qui
comme un seau d'eau froide
avec des câbles en vrac et de l'électricité vive
balancer quelques rimes radioactives
ornées de cafleria
pour qu'ils vomissent de la yautía mélangée avec de la viande hachée
Cette rime est destinée
à ceux qui ont l'estime de soi qui grimpe au plafond
qui se croient trop bien parce qu'ils fument de l'herbe
voici mes poings pour la boîte à poitrine
pour les laisser saigner du ketchup
par la bouche cassée, pour jouer la vie à fond
contre mon pote, El Visitante
et ce chanteur, El Residente
faisant le show
les deux mélangés, ils envoient plus lourd qu'un éléphant
Ici, pas de faux comme un implant
Ici, pas de merde comme une couche
Ici, pas de peste comme à Hampel
Ici, pas de délinquance comme un gangster
Ici, pas de sample comme un échantillon
Ici, ce qu'il y a, c'est, euh, ici ce qu'il y a, c'est, euh...
En vérité, je ne sais pas ce qu'il y a,
mais je sais que ce que je lâche au Mic,
arrive chaud comme un pistolet à frapper
Je ne suis pas reggaeton, reggaetona,
je ne suis pas hip-hop,
mais je te fais sauter comme Grand Hopa
tu te souviens de Chopa dans le Jonboca
comme un kangourou défoncé
C'est clair dans une Raiyu sans vêtements
Bien sûr de cette note
de cette note, de cette note,
qui te fait monter au plafond,
qui augmente le kilométrage, l'octane,
pour que tu sautes au ciel et prennes le large,
rapidement, à la minute, comme un sandwich de rue.
Je vais être le plus bruyant,
et crier fort pour que ça s'entende jusqu'à Hong Kong,
pour que le Visitante m'ait mis sur la piste
comme King Kong,
comme James Bond,
comme Dot com,
comme, euh, comme, euh,
Oublie ça, mais il a trop balancé
Il a laissé tout le monde en sueur,
avec les aisselles moites,
Si tu n'as pas dansé, tu as perdu ton temps

Refrain

Cette chanson n'a pas besoin de refrain,
Noro, noro, noro,
Noro, noro, noro,
Noro, noro, noroooo.
Cette chanson n'a pas besoin de refrain,
Noro, noro, noro,
Noro, noro, noro,
Noro, noro, noroooo.

Et où sont les plus fous,
Qui n'ont pas besoin de garde du corps,
qui ont comme quarante mille âmes,
plus sales qu'un gardien de prison,
les Van Damme mélangés avec Steven Seagal,
qui sont plus armés qu'un arsenal,
avec une bande de vingt mille soldats tous agités,
mais avec des paroles de gamin accroché au troisième degré
qui dit, mec, c'est quoi le délire,
reguetin regueton,
regueton reguetime,
ils sont tous croisés, pendus,
désynchronisés, déséquilibrés
Et où sont les rappeurs qui ne s'arrêtent pas
les pip-popas, les hip-hopas,
les plus anti-commerciaux quand ils chantent au Mic,
pour ensuite aller au centre commercial
et s'acheter des Nike,
Ah!, Oh merde!, Oh merde!, écoute ça :
Un pour l'argent, deux pour le show,
et la fête est restée comme la taverne de Moe,
vide, vide, avec kiko king pío, pío,
personne ne t'a compris parce que tu es lucide,
avec tes paroles, tu te crois trop fin,
et au public, tu parles chinois,
comme la panthère rose,
tu n'as rien dit.
"C'est que nous, les hip-hoppa, sommes des philanthropes
de la poésie culturelle doctorisée uniquement
autorisée à être comprise par des gens éduqués"
Éduqués en quoi ?, en quoi ?,
si toi aussi tu manges du steak,
et tu prends des corn flakes avec des pancakes,
je chante pour le peuple, pour tout le monde,
pour qu'ils me comprennent chez eux,
populaire pop pour toute la race,
pour le mélange, pour le reggaeton, pour la salsa,
c'est fait avec du pain et de la pâte,
rinçé avec de la graisse, directement dans ton ventre.

Refrain

Cette chanson n'a pas besoin de refrain,
Noro, noro, noro,
Noro, noro, noro,
Noro, noro, noroooo.
Cette chanson n'a pas besoin de refrain,
Noro, noro, noro,
Noro, noro, noro,
Noro, noro, noroooo.