Rema

Putain de vie de problèmes
Je passe ma journée à ramer, ramer
Putain de vie, comme ça brûle
Il faut se démerder et ramer

Il doit y avoir ici une vérité parallèle
Parce que celle-ci ne passe plus
Tout le karma nous la met entière
Assieds-toi et attends

C'est sûrement ma faute, quelque chose ne va pas
Que pour moi, j'anéantirais toute la population
D'abord ça me fait pleurer, puis ça m'en touche une
J'ai l'indifférence comme étendard

Toi, ouais, toi, qui ne crois au soleil que s'il y a de la lumière
Bien sûr que tu montes sur le bateau s'il navigue, mon gars
La voile se déchire, tu sautes dehors
Courageux lâche qui dit qu'il rame
Mais s'il ne voit pas l'horizon, il freine

Ils se plaignent de tout, mais ils ne font rien
Ils se plaignent de toi, mais ils ne font rien
Le psy m'a dit : T'es pas bien
Et je lui ai répondu : Et qui ?, dis-moi, qui ?

Si-si tu dois vendre même les anneaux de ta grand-mère
Pour payer une merde de bouffe pour ta bouche
Toute la vie à payer pour finir en faillite
Seul, vieux, tu es de trop

Mille balles par mois pour une chambre
Et ceux qui nous volent vont dans une mansion de prison
Déception, dépression, un canon sur la tempe
Et tu finis par te suicider juste pour aller mieux

Alors réponds-moi, psy, qui ?
Qui va bien ici ? Qui est fou ?
C'est moi et c'est tout le monde
C'est moi et c'est tout le monde

Je le dis, mais je ne suis pas le seul
Je me plains de la vie, toi tu la crois comme un idiot
Tu vois que je ne me situe pas, puis on me dit que je suis monté
Mais je te raconte la réalité comme aucun musicien

Parce que pour moi, ce serait aussi facile de ne rien dire
De mettre de l'autotune et de parler de mouiller des culottes
Mais ce qui est facile ne me représente pas (nah)
C'est ce qu'a une tête compliquée

Pour tous ceux à qui tout ne va pas
Qui savent ce que c'est de vivre à la dérive sans avoir peur des mers
Tu ne sais pas ramer
Putain de vie de problèmes
Je passe ma journée à ramer, ramer
Putain de vie, comme ça brûle (y a pas)
Il n'y a pas d'autre chemin, démerde-toi et rame

Personne ne pariait un centime sur moi
Que ce que je faisais ne dure pas longtemps
Ils m'ont fait voir la vie plus sombre
Personne ne m'a jamais fait taire

Et j'ai tout envoyé balader, j'ai dit : Ne te tais jamais
Dis à ces hypocrites ce que tu vois dans la rue
Je me souviens de mon père me disant : Ne faillis pas
Si tu arrives en haut, comme toi, il n'y aura personne

Parce que je prends toutes les choses mauvaises du monde
Je les utilise pour faire des morceaux qui te changent en secondes
C'est la paradoxe, plus je coule
Plus je peux écrire les paroles qui te touchent plus profondément

Maintenant tu vas te mettre devant moi, mec
Et tu vas me faire une liste de tous ceux que j'imite
Je ne peux pas imiter celui qui n'a pas ma tête
Celui qui ne connaît pas Dieu, il prie n'importe quel rappeur

Je vais à la clé, je parle du machisme
De la société elle-même, je ne confonds pas les gamins
Si ça passait dans les bars, ce seraient des temples
Que, en plus de boire, ils prendraient plus d'exemple

Mais ça n'intéresse pas, non, non, non, non
Mais ça n'intéresse pas, non
Mais ça n'intéresse pas (mais ça n'intéresse pas)
Mais ça n'intéresse pas (mais je le sais déjà)

Fais gaffe au BLK qui fait réfléchir
Que mon entreprise de cons viraux est en danger
Ce mec m'intéresse, il faut le recruter
Celui qui ne parle de rien, mais fait danser

On va créer un produit de tromperie
On va le vendre comme l'artiste de l'année
S'il n'a pas de talent, t'inquiète, je le bricole
Je l'emmène au studio, content le troupeau

Pour tous ceux à qui tout ne va pas
Qui savent ce que c'est de vivre à la dérive sans avoir peur des mers
Ils savent juste ramer
Putain de vie de problèmes
Je passe ma journée à ramer, ramer
Putain de vie, comme ça brûle (y a pas)
Il n'y a pas d'autre chemin, démerde-toi et rame