De Tripas Corazón

Air chargé de souvenirs, c'est comme ça
Je te parle de ressentir, pas de pleurer pour ce que tu n'as pas vécu
J'ai toujours la moitié de mon esprit en équilibre
J'écris parce que l'amour est aveugle mais pas sourd, mon pote
Je continue à m'ouvrir en grand, c'est le destin
Des tripes au cœur, je fais des vers sans me poser de questions
Ça ne suffit pas d'écrire sur un boom clap, regarde-moi
Avec le cœur mort, avec des chansons qui ne meurent jamais
Ça fait mal, ça fait mal
Écrire me fait mal, je perds plus la raison que les papiers
Silencieux comme un automate, ici l'air est pourri
Fatigué des "je t'aime"
et puis dire "je ne suis pas celui-là"
Je ne mesure pas les mots, je les pèse
Un putain de fou obsédé par les baisers qui te pénètrent jusqu'aux os
Et ça ne se voit pas, ça s'intuit, ça se crée, ça se détruit
Je me consacre à mettre des mots sur ce dont ils fuient, mec
Qu'est-ce qu'ils veulent que je croie
J'ai perdu mes raisons mais jamais mes idées
J'ai dansé avec la plus moche, j'ai souri même au démon
Et ils osent comparer ma musique à ça
Putain
Parfois je me demande ce que je fous ici
Qu'est-ce que ça m'apporte tout ça
Parfois je veux te voir devant moi et me laisser aller
Parfois je me déteste plus que celui qui me déteste
Je ne veux rien, rien, rien du demain qui vient
S'ils s'en vont de ma vie, c'est pour une raison, qu'ils s'en aillent
Je ne veux rien de toi, si tu ne le vois pas, peu importe
J'écris juste en regardant la Lune dans ce lit
Je ne veux rien, rien, rien du demain qui vient
J'écris juste en regardant la Lune et je m'envole
Ça fait longtemps que j'ai appris à ne pas m'asseoir à attendre
Mon âme est de la fumée, le feu ne me réchauffe plus

Ma tête va exploser, cette voix ne se tait plus
Putain de rage, qu'elle s'en aille, je fais d'elle des tripes au cœur
Ma tête va exploser, cette voix ne se tait plus
Putain de rage, qu'elle s'en aille, je fais d'elle des tripes au cœur

Je ne cesse de penser même si ça fait mal, même si ça me fait mal
Mieux vaut ne pas regarder et pourtant ça me rend aveugle, sans ouvrir les yeux ça me rend aveugle
Peu importe le poids que tu mets, tes mots s'envolent
Ils s'estompent, mais dans ma tête ils restent
Ils restent, ils ne savent pas ce que c'est le froid jusqu'à ce que le cœur gèle
Je ne sais pas pourquoi mais cette hibernation n'en finit pas
Je ne vois plus la sortie et ça me fige, je ne sais pas comment sortir et je m'en fous
En cire, je sens que mes tripes sont en cire
Et c'était quoi ça de jurer par toi, c'était quoi

Dis-moi c'était quoi
Dis-moi c'était quoi, dis-le moi
Je ne cesse de penser même si ça fait mal
Dis-moi c'était quoi, dis-le moi

Je serai sincère si tu as peur de l'amour
C'est normal, tu as peur de ta propre peur
Moi aussi j'ai vu la mort, ce que je n'ai pas encore vu c'est le ciel
Je crois moins en Dieu qu'en l'adieu, puis je reviens mort
Que voudrais-tu, MC
Pour faire ce que je fais dans le rap, tu devrais naître dix fois
La musique grandit de l'intérieur, elle m'attrape
Pleure cœur, pleure des larmes d'argent
J'ai perdu tant de choses pour avoir si peu
Comme c'est beau d'être artiste, non ? Et comme c'est mauvais d'être fou, si c'est la même chose
Qu'est-ce qu'ils savent, qu'est-ce qu'ils savent, qu'est-ce qu'ils savent
Si c'est la même chose
Qu'est-ce qu'ils savent, qu'est-ce qu'ils savent, qu'est-ce qu'ils savent
Si c'est la même chose

Ma tête va exploser, cette voix ne se tait plus
Putain de rage, qu'elle s'en aille, je fais d'elle des tripes au cœur
Ma tête va exploser, cette voix ne se tait plus
Putain de rage, qu'elle s'en aille, je fais d'elle des tripes au cœur