Muy Fan
Blake (Rap)
Très Fan
J'ai connu tout sauf moi-même, c'est vrai
J'ai vingt moi et tous sont morts
Je tombe amoureux de l'esprit plus que du corps
À quoi bon un bateau, si je n'arrive pas au bon port
Maintenant je suis le même avec dix ans de concerts
Et j'ai les expériences et le vécu nécessaires
Pour les asseoir sur mes genoux et leur raconter des histoires
Mais à ce stade, ce que je gaspille le moins, c'est le temps
Temps, constance, ne pas oublier ses racines
Et pourtant, ils viennent ici me parler de la rue à moi
Si tu n'as pas dormi dans des pavillons, ni chanté gratuitement
Si tu as quatre morceaux et gagnes plus que ton papa
Qui se casse le dos pour toi jusqu'à ce que tu
Oublies tout facilement et te crois plus homme
Pour louer des Bugattis, pour tes clips de fesses, de seins, de meufs
Je vois tout plus clair en vivant dans mon côté sombre
Pour certains un génie, pour d'autres un frimeur
Et pendant que dans ma ville on m'insulte pour un mur
J'ai mis ta ville sur la carte, va te faire foutre
Construisons l'avenir, tue le passé
Ne jalousons pas, soutenons celui d'à côté
Tu te moques de la fourmi que tu as écrasée
Et tu ne sais pas qu'elle supporte deux cents fois ce que tu as supporté
Ce n'est pas un péché d'avoir péché d'illusions
Personne ne sait rien, le malin est celui qui est confus
Croyez-moi quand je vous dis que même
L'homme le plus entier s'effondre avec des chansons qu'il a composées
Je suis un putain d'abus, je ne m'excuse pas
Je ressemble à Dieu comparé à leurs cerveaux obtus
C'est ça le plus triste, que je dois faire usage
D'un genre de musique pour faire réfléchir même
Je suis fan de ceux qui vont droit au but
Je suis fan de ceux qui ne se taisent pas
Je suis fan de ceux qui n'ont pas peur
De ce que les autres pensent d'eux après
Je suis fan de celui qui a dit peur
Je suis fan de ceux qui prennent leur envol
Et savent recommencer à zéro
Ils parlent de vrai, de tel, de tel
Il faut avoir du cran
Vrai est celui qui chante ce qu'il vit, abruti
Pas celui qui veut vivre de la chanson sans savoir chanter
À la merde, j'ai déjà cherché des ennemis
Et je continue à lutter contre un seul, et c'est moi-même
Bien paraître avec qui ? Et pour quoi faire, mon pote ?
Personne ne me paie pour négliger mon nombril
Je vais mourir seul, avec tous comme témoins
Comme Christ, mais sans faire de bruit
Je ne parle pas d'amour, parce que ça m'a fait mal
Et je ne l'appelle pas pute quand elle n'est plus avec moi
Je continue ? Je devrais m'arrêter, mais je veux me rappeler
Que le rap était du contenu
Je mesure et heureusement que je mesure
Sinon ils me mettent en prison pour trop de frime
Boum, boum, boum ! Bien sûr que je suis venu faire du bruit
Pour être la voix de ceux qui ont perdu leur cri
Boum, boum, boum, je ne fais pas de point sans fil
Chaque phrase que j'écris est un autre mur que je fais tomber
Que m'entendent les enfants, les mères, les prisonniers, les riches, les drogués, les rappeurs
Je ne suis pas là pour cataloguer les gens
Donne-moi leurs esprits et je laisserai leur style indifférent
Je vis en colère, rien de nouveau
On m'appelle Notre-Dame, je suis de l'art, même en crachant du feu
Je le ferai pour mes couilles, pour mon grand-père
Avant de mourir, mon rap sera au ciel
Je suis fan de ceux qui vont droit au but
Je suis fan de ceux qui ne se taisent pas
Je suis fan de ceux qui n'ont pas peur
De ce que les autres pensent d'eux après
Je suis fan de celui qui a dit peur
Je suis fan de ceux qui prennent leur envol
Et savent recommencer à zéro