Códice

Si je vis pour m’aimer et que je m’aime à en mourir
Ne blâme pas les vagues si tu ne comprends pas les marées
Je suis toujours obsédé par l’idée d’être heureux
Cherchant à ne pas me briser pour toujours comme la Pangaea
Je suis passé de l’ombre à écrire sur elle
Les regards ne m’ont jamais fait du bien
Même si tu ne le crois pas, je ne cherche plus
Le fruit défendu de l’Éden
Maintenant je suis le fruit de ce que je ne sèmerai jamais
Je me suis mis dans la gueule du loup cherchant la lune et je sais
Que je peux me transformer comme lui
J’ai blâmé la vie alors que c’est le monde
Le responsable que rien ne puisse aller si bien
Tu crois que ça ne me fait pas mal de ne pas parler
Avec ceux avec qui je n’avais pas le temps de dormir ?
Je sais que beaucoup me tuent parce que
Je peux voir la haine que j’en ai eu marre d’aimer
Et enfin je suppose qu’il ne reste plus qu’à continuer
Je suppose que tout ira bien
Je suppose qu’il n’y aura plus rien à tordre
Je suppose que je dois être plus fidèle à moi-même
Je suppose que je ne dois pas supposer

Si celui qui se tait acquiesce, je sais très bien ce que j’ai donné
Maintenant je sais que je m’aime, je sais que ça m’a coûté
Je sais que la vie ne me veut pas à tes côtés
J’ai mis tant de temps à enlever le mauvais
Si celui qui se tait acquiesce, je sais très bien ce que j’ai donné
Maintenant je sais que je m’aime, je sais que ça m’a coûté
Je sais que la vie ne me veut pas à tes côtés
J’ai mis tant de temps à enlever le mauvais

Et tu crois vraiment que ça ne me fait pas mal de voir
Comment je ne peux pas te donner le bien
Ne pas être réciproque, être foutu
Dans ce monde de haine et d’égoïsme ?
Je suis le même que quand j’ai commencé
Juste plus propre de mots et plus rempli de foi
Le conformisme ne m’a jamais fait être
J’ai toujours aspiré à être un géant depuis petit pour voir
Ces nuages dans le ciel que je regarde maintenant d’en bas
Mais, sachant très bien, qu’un jour je toucherai
C’est pourquoi je sais qu’en dépit de ce que j’ai traversé
Maman, prends-moi dans tes bras, tu m’as donné la vie et je jure que je vais en profiter
Papa, je veux être fort comme toi
Mais je promets que j’essaie et je sais que je n’y arriverai pas
C’est pourquoi je veux retrouver celui qui me disait non
Que je n’étais pas une personne pour être heureux aussi et Dieu
Je vis dans le silence de ne pas avoir raison
Mais cherchant à l’avoir pour comprendre la douleur

Si celui qui se tait acquiesce, je sais très bien ce que j’ai donné
Maintenant je sais que je m’aime, je sais que ça m’a coûté
Je sais que la vie ne me veut pas à tes côtés
J’ai mis tant de temps à enlever le mauvais
Si celui qui se tait acquiesce, je sais très bien ce que j’ai donné
Maintenant je sais que je m’aime, je sais que ça m’a coûté
Je sais que la vie ne me veut pas à tes côtés
J’ai mis tant de temps à enlever le mauvais

Et se faire du mal c’est se souvenir, se tuer
Que l’on se souvienne de ne pas penser c’est oublier et t’oublier
C’est que je ne pense pas au suspense de réussir
C’est là où naît la magie et où le hasard a du sens
Mais comment pourrais-je me refuser à suivre mon courant
Si depuis que le toujours existe, il m’emmène toujours vers la mer ?
Malgré tout ce que j’ai essayé, je n’ai jamais compris les marées
Puisque je vis pour m’aimer et je meurs pour m’aimer plus
Pour m’aimer plus, un autre jour pareil, sinon qui m’aimera déjà ?