Anđeli Žive Doveka

Pleure avec nous maintenant, ma ville
Le Danube et la Save, qu'ils ralentissent leur course
Le vainqueur, qu'il porte un crêpe noir
Que le vent souffle pour apaiser la douleur

La tour d'Avala brûle comme une bougie
Que toutes les cloches sonnent sans exception
Chaque place que tu as soit notre chapelle
À chaque coin, qu'on célèbre des obsèques

Que le gouverneur tremble, que la forteresse gémit
Et que le chef embrasse le saint devant le temple
Désormais et pour l'éternité, que chacun se souvienne
Qu'on se souvienne toujours, qu'ils étaient des enfants

Petits anges, magnifiques, innocents
Jamais coupables, insouciants, agités
Aimés, chéris, dorlotés, uniques
Gais, surheureux, inconnus du malheur

Nous ne les avons pas protégés, nous, grands pécheurs
Nous n'avons même pas soupçonné que le mal arriverait
Rien au monde ne les remplacera
Sans eux, tout est vide comme leurs lits

Reste, adieu ma ville
Prends bien soin de mes amis
Serre ma mère pendant qu'elle pleure
Guéris les blessures de mon père

Je pars maintenant au ciel
Les anges m'attendent
Reste, adieu ma ville
Prends soin de toi

Un matin ordinaire
Un jour ordinaire
Les vacances sont passées
Sonne pour la première heure
Les enfants courent vers l'école
Des baisers s'envolent en chœur
On se revoit bientôt
Qui aurait pu le savoir

Entre le bien et le mal
Entre le paradis et l'enfer
La ligne est si fine
Entre le sens et l'absurde
Tout ce que nous savions
Est devenu poussière en un instant
Là où il y avait du bonheur
Il n'y a maintenant que de la peur

Le monde entier est maintenant un souvenir
La réalité est un rêve
Le passé est là-bas
Où j'appartiens vraiment
Il n'y a pas un instant où je suis seul
Sans jeu ni sourire
La vie est leur chanson
Danse jusqu'à l'infini

Un matin ordinaire
Un jour ordinaire
Ils ont essayé de se mettre
Entre nous
Comme s'ils ne savaient pas que pour l'amour
Il n'y a pas d'obstacles
Comme s'ils ne savaient pas que les anges
Vivent éternellement