Colegas
babi (ES)
Camarades
Gamin, je te vois pas comme un moyen d'échange
Et toute cette bande te veut dans les stades
Ça me surprend même pas un minimum
Je sais qu'ils te retournent pas le cerveau
Et pourtant t'as le talent implicite
Tu leur tends la main et ils te prennent le bras
Je sais pas s'ils t'aiment, mais ils veulent quelque chose
Et dans ton ADN, y'a de l'argent gravé
Pour le monde, tes gènes ont été un cadeau
Et pourtant tu les as presque mis de côté
Tes cordes, auteurs d'un crime parfait
Pour ta voix, beaucoup ont tué
Personne peut te traiter de prétentieux
T'es la chose la plus pure que j'ai jamais vue
Si t'as pas les moyens de t'acheter un toit
Moi, dans notre banque, je t'invite à une glace
Pour te rappeler que rien n'a changé
Que tu restes mon frère, tu sais qu'à ma table, ton assiette est là
Et que mon chien adore ton chat
Et que si ta semelle s'use, tu sais que t'as mes pompes
Je suis ton pote
Quand les rires s'éteignent, dis-moi, qui reste ?
Et c'est pas pour attirer ton attention
Je suis ton pote
Quand tout le monde est pressé, dis-moi, qui freine ?
Parce que ton lacet s'est dénoué
Je suis ton pote
Quand le vent change, je vois juste des girouettes
Ils se rapprochent de la chaleur que donne ton soleil
Je suis ton pote
Pour combien tu mets la main et tu te brûles jamais ?
Les rares qui n'ont pas goûté à ta rancœur
Je suis ton pote
En voulant te nommer jusqu'ici, dans le bocal
Mes gris ont pris ta couleur
Je suis ton pote
Je m'en fous s'il y en a huit ou quatre-vingts
Je promets de chanter la chanson
Je promets de chanter la chanson
Gamin, souviens-toi quand tu foules la scène
Que tu marches pour tous ceux
Qui se noient chaque jour
Ils vomissent sur des feuilles leur désespoir
Noyés dans des verres, des trichomes et des lèvres
Mélangeant le rhum avec les peines d'antan
Ils font bouger l'âme qui habite dans les quartiers
Sirop pour le corps, fruit du déchirement
Tellement amoureux de tes yeux sages
De tes fondations et de tes marches
De ce qui fait un peu mal à tes côtés
Ne pas être en paix avec mon putain de passé
Je sais qu'à ta vue, rien n'a changé
Jusqu'à la moelle, t'as toujours percé
Si t'as pas les moyens de t'acheter un toit
Moi, dans notre banque, je t'invite à une glace
Pour te rappeler que rien n'a changé
Que tu restes mon frère, tu sais qu'à ma table, ton assiette est là
Et que mon chien adore ton chat
Et que si ta semelle s'use, tu sais que t'as mes pompes
Je suis ton pote
Quand les rires s'éteignent, dis-moi, qui reste ?
Et c'est pas pour attirer ton attention
Je suis ton pote
Quand tout le monde est pressé, dis-moi, qui freine ?
Parce que ton lacet s'est dénoué
Je suis ton pote
Quand le vent change, je vois juste des girouettes
Ils se rapprochent de la chaleur que donne ton soleil
Je suis ton pote
Pour combien tu mets la main et tu te brûles jamais ?
Les rares qui n'ont pas goûté à ta rancœur
Je suis ton pote
En voulant te nommer jusqu'ici, dans le bocal
Mes gris ont pris ta couleur
Je suis ton pote
Je m'en fous s'il y en a huit ou quatre-vingts
Je promets de chanter la chanson
Je promets de chanter la chanson