Bukowski

As-tu déjà observé quelqu'un qui ne sait pas que tu le regardes ?
Une vieille dame assise dans un bus ?
Ou des enfants qui vont à l'école ?
Et tu vois cette lueur qui les envahit

Quand elle chante, il pleut
Est-ce que Dieu s'émeut ?
Ça fait longtemps qu'ils ne sortent plus des réseaux
Regarde qui tu veux, touche ce qui teurt
Pourquoi me fait-elle ça ? Pourquoi ils viennent et pourquoi ils s'en vont ?

Dis au conducteur que tous les trains s'arrêtent
Dis-lui qu'il se perd, qu'il ne sait pas ce qu'il a
J'ai fait une liste de tout ce que tu me dois
Ma voix te conquiert, peut-être que tu vas t'énerver

J'ai acheté des lys à Tirso de Molina
Il me reste 300 nuits, Sabina
Sous le chêne, écrivant un vers
Pour apaiser ce vide immense

L'avenir est anxieux, le passé est coupable
Je parle à la Lune, juste à sa face cachée
J'ai regardé au fond et maintenant je comprends que ça me fait peur
J'ai peur de ne jamais vous revoir

Donne-moi de l'herbe, je suis Bob Marley
Donne-moi du whiskey, je suis Bukowski
Je suis au 6, à 7 Nowitzki
Je te cuisine avec amour un solo de Hendrix
Des vitraux sur les épaules de Khaleesi
Un œil ouvert comme Gandalf accroché au Palantir

Joue-la avec les couilles, a dit Sam Humphrey
Putain de blanc pseudo sex bomb yankee
S'il te plaît, sers-lui un autre brandy
À ce lourd de la barre qui se la joue dandy

J'ai rayé ta Lexus dans un lapsus absurde, burlesque et créatif
J'ai mis DTS et voilà, c'est devenu classe
Vincent Vega tuerait pour m'avoir pris
Maintenant que je suis mort, tu tuerais pour me voir en live
On mordait le micro comme ODB
Et on montait même les fous sur scène comme B.I.G

Comme ça, tout le monde n'a pas ce qu'il mérite
Il a réalisé son rêve, il est heureux, ça ne se voit pas
Les gens meurent, l'art perdure
L'humilité est comme le silence, tu la nommes et elle disparaît

Je ne fais pas de traite à Versailles, c'est comme ça
Versace, Prada, c'est trop pour moi
Je mange avec les mains comme un Marocain
M'agacer, c'est ma lumière, juste former mon cœur
Va te faire foutre, mon amour, mon maître
Gendarmes, marijuana et maillot de Mbappé

Un ours polaire à la dérive dans la fonte
Ne sait pas s'il doit nager ou voir combien de temps il tient
Je te prolonge la vie, je te sors des pattes de coq
Plus tu te maquilles, moins tu t'aimes, pas de doute
J'étais si seul dans ce désert étrange
Que j'ai embrassé ce cactus même si ça me faisait mal

Tous mes handy wandys regardent vers le ciel
On attend toujours ceux qui sont partis
Lève ton verre mais tu le renverses au sol
Je suis là-haut, tu sais que je t'aime

Tous mes handy wandys regardent vers le ciel
On attend toujours ceux qui sont partis
Lève ton verre mais tu le renverses au sol
Je suis là-haut, tu sais que je t'attends

À moins que ça ne sorte spontanément de ton cœur
Et de ton esprit et de ta bouche
Et de tes tripes
Ne le fais pas
Si tu le fais pour l'argent ou la gloire
Ne le fais pas