Lamento Borincano
 Antonio Prieto
 Antonio Prieto
Lamento Borincano
Sale fou de bonheur,
Avec son chargement,
Pour la ville, ouais, pour la ville.
Il porte dans son esprit,
Un monde rempli
De bonheur, ouais, de bonheur.
Il pense à remédier à la situation
De son foyer, qui est toute son illusion, ah.
Et joyeux, le jibarito s'en va,
Pensant ainsi, disant ainsi,
Chantant ainsi sur le chemin :
"Si je vends ma cargaison, mon dieu chéri,
Un habit pour ma vieille, je vais acheter."
Et joyeuse aussi sa jument s'en va,
Sentant que ce chant,
Est tout un hymne de joie,
C'est alors qu'elle est surprise par la lumière du jour
Et ils arrivent au marché de la ville.
Borinquen, la terre de l'éden,
Celle que chantait, le grand Gauthier,
Appelée la perle des mers,
Maintenant que tu meurs avec tes peines,
Laisse-moi te chanter aussi.
Moi aussi.
(La matinée entière passe,
Sans que personne ne veuille
Acheter sa cargaison, ah, sa cargaison.
Tout, tout est désert
Et le village est plein
De besoin, ah, de besoin.
On entend ce lamentement partout,
De ma malheureuse Borinquen, ouais.)
(Et triste, le jibarito s'en va,
Pensant ainsi, disant ainsi,
Pleurant ainsi sur le chemin :
Que va-t-il advenir de Borinquen, mon dieu chéri ?
Que va-t-il advenir de mes enfants et de mon foyer ?)
(Oh Borinquen, la terre de l'éden,
Celle que chantait, le grand Gauthier,
Appelée la perle des mers,
Maintenant que tu meurs avec tes peines,
Laisse-moi te chanter aussi,
Borinquen de mon amour.)
(Je suis fils de Borinquen
Et ça, personne ne pourra le changer,
Je suis fils de Borinquen
Et ça, personne ne pourra le changer,
Et le jour où je mourrai,
C'est en toi que je veux reposer,
Je t'adore Porto Rico
Et ça, personne ne pourra me l'enlever.)












