La Morocha
Ángel Villoldo
La Morocha
Je suis la morocha,
la plus charmante,
la plus renommée
dans cette région.
Je suis celle qui, au paysan,
très tôt le matin,
offre un cimarrón.
Moi, avec un doux accent,
près de ma petite maison,
je chante un petit air
avec tendresse,
pendant que mon homme
sort au trot léger
sur son cheval.
Je suis la morocha argentine,
celle qui ne connaît pas de chagrins
et qui passe la vie joyeusement
avec ses chants.
Je suis la douce compagne
du noble gaucho de Buenos Aires,
celle qui garde l'affection
pour son homme.
Je suis la morocha
au regard ardent,
celle qui dans son âme
ressent le feu de l'amour.
Je suis celle qui, au criollo,
le plus noble et courageux,
aimera avec passion.
Dans ma chère maison,
sous les feuillages,
dans la nuit argentée,
avec douce émotion,
je chante au vent,
à ma patrie chérie
et à mon amour fidèle.
Je suis la morocha argentine,
celle qui ne connaît pas de chagrins
et qui passe la vie joyeusement
avec ses chants.
Je suis la douce compagne
du noble gaucho de Buenos Aires,
celle qui garde l'affection
pour son homme.