Aire Sin Final
Alfredo Rubín
Air sans fin
Quand tu entendras ce tango
la route aura déjà sifflé
pour me détourner encore une fois.
Et dans les salons nocturnes
la vie aura explosé
avec son meilleur ivresse.
Quand tu entendras ce tango
Que restera-t-il de moi ?
Ébloui par le souvenir
derrière mille nouveaux tours
des milongas à mille.
Air sans fin
je porte en moi
ta nudité parfaite
et cette solitude
Me saoulant
Me dépensant dans l'absence
Et si dans mes pas qui s'effacent en marchant
j'entends les chiens ivres de l'oubli
une fois encore ta voix revient
d'air sans fin.
Quand tu entendras ce tango
nos yeux différents
sauront ce qu'il est advenu de l'amour.
Et les paysages amers
de tant les avoir endurcis
atténueront leur douleur.
Et alors qui sait rien ?
Qui peut voir au-delà ?
Quand tu entendras ce tango
la mort de ne pas être ensemble
nous parlera en silence.