Genios de Las Botellas
AlcolirykoZ
Génies des Bouteilles
Dis comme ça
Frotte la bouteille et j'apparais
Mon nom c'est je m'en fous, mon prénom c'est ce que les gens disent
Et je joue juste aux cartes avec moi-même
Toujours à la recherche de celle qui manque
Assis au bar où les vivants font peur
Et le vent chante, les peines paient le loyer
Buvez, le monde dans le monde que Dieu règle la note
Profitez tant que vous remplissez votre verre de rancœur
Tranquille, l'ironie est la courtoisie de la maison
Peut-on être heureux en ayant peur de l'échec ?
Il n'y a pas de prothèse, les MC's nagent sans bras
Rien n'est rare au bar de l'abus
La tristesse du clown a besoin d'applaudissements
On a donné vie au moi
Je me confesse
Plus sage que Confucius et toujours sans un sou
Dans cette rock-ola, on répète de vieux samples
Qui contractent le ventre de ces génies ambulants
Je ne sais pas s'ils peuvent comprendre pourquoi on joue
On a triché pour perdre et ainsi on a gagné
On ne veut rien savoir
Des triomphes païens
Qui ne nourrissent que l'ego d'un kleptomane
On respire l'air des hauteurs depuis le sol plein
La musique est mon ciel, les mots sont des tonnerres
On sort à la pêche
La canne est notre engagement
Le fil est un micro
L'appât, ce sont les rêves
Vivre est l'hameçon
Le rap est notre barque
Il navigue sur des mers de routine et nous éloigne
On rame sur des rivières d'asphalte
Turbulents, on ancre sur l'île perdue du savoir
Naufragés de sentiments
Illuminés, on renonce au trésor qui nous a rendus esclaves
Aujourd'hui, il ne reste plus qu'à lancer les dés, revivre
Boire nu dans la bouteille où je me loge
Ray Charles bénissait sa cécité
(Nisherebia) sa folie
Et Beethoven à sa surdité
Barmaid, si tu savais
Comme la vie serait ennuyeuse si personne ne souffrait
Notre ingéniosité brise les frontières
Bob Marley était plus sage que Bush et n'est pas allé à l'école
Je ris plus de celui qui enseigne que de celui qui apprend
L'un croit savoir, l'autre croit comprendre
Tout finit en une seconde, et dis-moi qui nous défend
De la servitude du monde qui nous vend
Alcolirykoz avec tout le culot d'un ténor
On écrit puis on vomit en Do majeur
Muérganos qui ont lié leur vie à un micro
Buvant dans le bar de l'anonymat
Ramener la tristesse au minimum
Et vagabonder dans les rues comme des orphelins
Si je meurs pour le Hip Hop, je donne mes organes
Enivré de rap jusqu'aux tympans
Entrez dans le temple des Alcolirykoz, les autochtones
Muérganos qui ont lié leur vie à un micro
Buvant dans le bar de l'anonymat
Ramener la tristesse au minimum
Et vagabonder dans les rues comme des orphelins
Si je meurs pour le Hip Hop, je donne mes organes
Enivré de rap jusqu'aux tympans
Entrez dans le temple des Alcolirykoz, les autochtones
Dans l'odyssée du MC à travers le rap
Ça fermente pour venir offrir
Des neurones de cocktail qui déversent une fluidité profonde et sombre
Tandis que le temps me gâte et me console musicalement
Idées sans retard
Je porte le mot comme un talisman et je sens
Que la bouteille nous transforme en commentaire
Qui va d'un côté à l'autre, un dictionnaire
Qui se régale dans le coin où le doute vomit des significations
Vends ton mensonge, la vérité se dévoile
Prends ça, au fond tu liras cette post-scriptum
Au client, on informe qu'il n'a pas raison
La raison est devenue notre meilleur client
La solution
Elle a voulu s'immiscer dans mes problèmes
Laisse-moi seul
Je mange ces papiers pour ne pas pécher par naïveté, je confirme
Je veux connaître le goût de mes écrits
Avec un alcool lyrique, je récite
Muérgano, toujours en train de créer des problèmes
Orphelins, toujours en train de trouver une famille
Union pathologique de mots qui concilie
Pour un murmure dépressif par une ivresse intellectuelle
L'objectif
Déshabiller tes oreilles comme Van Gogh
Être des missionnaires apaisant un silence assourdissant
Être dévots de ça sans prétentions athées
Réalistes qui purgent la parole
Cherche la balance de la peur qui date
Nos c'est sentir et différences
Je lève mon verre à la maladie appelée rapbar
Ou peut-être je touche du doigt l'alcoolisme
Des paroles ivres ne servent pas d'insignes
Je me regarde avec envie, je veux être meilleur que moi
Car je suis aussi humain
Qui pense faire le bien et regarde qui le choque
C'est un anti-prologue
On n'a pas besoin d'être astrologues pour savoir qu'on n'est pas uniques dans l'univers
Et naissent ces envies de crier aux mille vents
Nous sommes un cataclysme, des ouragans de pensées
Comment ne pas se confondre
Quand le réel a ses propres intérêts
Comment la vie nous change
En pensant différemment
L'histoire s'ouvre comme un carnet
Car j'ai pour but des idées à féconder
J'envoie là tout ce que ma parole a
Viens ici pour que la musique s'occupe de ces accouchements
Et peu importe que les corps tanguent
Pour prêter attention à l'inattentif
Pour être la porte de calme par laquelle j'entre dans la souffrance
La peur que je n'expérimente pas, l'adrénaline
Délaissée, l'attention est sortie, l'importance n'a pas fait de travail
Je veux être tout ce bar
Le complice d'une crise qui engendre
Des complices qui photographient leurs messages et n'ont jamais fait connaître leurs portraits
Quels portraits, eh bien ceux-ci
Des astres qui volent à la vitesse du son
Chanson détendue qui, en dormant, te mène au monde où tu voudrais être
Voulant qu'il ressemble au tien
Tu as fermé les yeux chaque nuit pour copier que les génies des bouteilles ont pu te saouler
Muérganos qui ont lié leur vie à un micro
Buvant dans le bar de l'anonymat
Ramener la tristesse au minimum
Et vagabonder dans les rues comme des orphelins
Si je meurs pour le Hip Hop, je donne mes organes
Enivré de rap jusqu'aux tympans
Entrez dans le temple des Alcolirykoz, les autochtones