Jornalero
Alci Acosta
Journalier
Travaille et travaille des semaines entières
À frapper le fer, à marteler le ciseau
Aujourd'hui il fête vingt ans de dur labeur
Vingt ans de joug dans le même atelier
Il reçoit des amertumes comme récompense
Jusqu'à l'expulsion à cause de son âge
C'est le prix que beaucoup reçoivent
Un prix offert par l'instinct bourgeois
Journalier
À juger par ce que j'ai vu
À juger par ce que j'ai entendu
Je vais dire la vérité
C'est amer quand dit un fainéant
Si ça te plaît, tant mieux ; sinon, dégage !
Monsieur, qui regardes comme par négligence
Ces hommes si honnêtes
Qui t'ont fait enrichir
La noblesse ne permet pas ce dicton
Si ça leur plaît, tant mieux ; sinon, ils s'en vont !
Ceux qui n'aspirent qu'à l'argent
Se croient immortels, se croient supérieurs
À ces pauvres humbles qui les ont enrichis
Perdant leurs forces et leur jeunesse
Pense, monsieur, que tôt ou tard
La mort nous attend, et c'est sans exception
Dans l'autre monde, nous sommes tous égaux
Le pauvre et le riche, devant Notre Seigneur
Journalier
À juger par ce que j'ai vu
À juger par ce que j'ai entendu
Je vais dire la vérité
C'est amer quand dit un fainéant
Si ça te plaît, tant mieux ; sinon, dégage !
Monsieur, qui regardes comme par négligence
Ces hommes si honnêtes
Qui t'ont fait enrichir
La noblesse ne permet pas ce dicton
Si ça leur plaît, tant mieux ; sinon, ils s'en vont !